Accéder au contenu principal

Homme - Sentir

Observer la Nature dans le champ de la calligraphie archétypale emprunte non pas la réalité tangible mais l’ossature qui la constitue.

Dans mon propos, la nature n’est ni allusive, ni allégorique mais une énergie qui propulse la force du vivant et demande à l’homme-sentir de revenir à l’immédiateté de la perception, là où le proto monde invite l’originel. L’encre de chine explore la structure primordiale du Paysage, du proche au lointain, du loin rêvé à la présence, née la relation balbutiante de l’homme à la terre, de l’homme à son ciel.

Le regard perçoit les phénomènes naturels entre visible et invisible, rythme l’ici et le lointain, l’oscillation du va et vient comme une interrogation à la présence, dans un désir de totalité. Cette tension des extrêmes « loin/ciel et proche/terre » suggère le mystère sacré d’une porte ouvrant au ciel intérieur.

Le paysage dans la mouvance des cycles interroge le point de vue, la manière dont je regarde devient alors par la gestuelle de l’encre, un processus d’accès au vivant, une ressource qui éprouve l’écriture des signes, sur un support papier fragile et éphémère. L’horizon devenant le point de fusion de retrouvailles entre Orient et Occident, entre ciel et terre, espace de méditation en lien avec la tradition des grands maitres calligraphes de la Chine.