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Homme - Sentir

Observer la Nature dans le champ de la calligraphie archétypale emprunte non pas la réalité tangible mais l’ossature qui la constitue.

Dans mon propos, la nature n’est ni allusive, ni allégorique mais une énergie qui propulse la force du vivant et demande à l’homme-sentir de revenir à l’immédiateté de la perception, là où le proto monde invite l’originel. L’encre de chine explore la structure primordiale du Paysage, du proche au lointain, du loin rêvé à la présence, née la relation balbutiante de l’homme à la terre, de l’homme à son ciel.

Le regard perçoit les phénomènes naturels entre visible et invisible, rythme l’ici et le lointain et perçoit l’oscillation du va et vient comme une interrogation à la présence, dans un désir de totalité. Cette tension des extrêmes, de l’entre « loin/ciel et proche/terre » suggère le mystère sacré d’une porte ouvrant au ciel intérieur.

Le paysage dans la mouvance des cycles interroge le point de vue, la manière dont je regarde devient alors par la gestuelle de l’encre, un processus d’accès au vivant, une ressource qui éprouve l’écriture des signes, sur un support papier fragile et éphémère. L’horizon devenant le point de fusion de retrouvailles entre Orient et Occident, entre ciel et terre, espace de méditation en lien avec la tradition des grands maitres calligraphes de la Chine.

De longue date j’explore le vivant, artiste, art-thérapeute, je décline une écriture, privilégiant le noir de l’encre sur petits et grands formats, ces derniers sous forme de longs kakémonos. Mon travail poursuit une quête que je partage durant des interventions plastiques avec l’écriture poétique, créant des ateliers in situ, dans différents endroits culturels ou espaces insolites. C’B 2023.