La relation que j’entretiens avec la ligne d’horizon est une connivence intuitive du regard avec le motif. Voir cherche en amont de l’œil la trame qui construit le paysage.
Le lointain inscrit sa propre mythologie et le trait d’encre voyage au confluent de l’Orient et de l’Occident en quête d’un lieu utopique de fusion qui exalte un quelque chose émanant de l’immensité. Le pinceau cherche la verticale dans l’immédiateté du corps, à l’affut des sens et des émotions.
Fascinée par l’énigme muette des cavernes, je crée une iconographie intime et sacrée. L’encre noire est le médium sobre qui répond au défi de percevoir l’essence des choses. Je dessine l’alphabet du corps, des signes où chaque support esquissé aussi fragile soit-il, est surgissement cosmique, éphémère perception d’une fragilité qui éclaire l’invisible.